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DELAIGUE Chrystel

Problématisation de la question du Mal à partir de la Psychologie Analytique de Carl Gustav Jung

Publié le 22 mai 2018 Mis à jour le 8 janvier 2019

Thèse en Philosophie – ?tude des systèmes, soutenue le 18 mai 2018.

Le Mal retourne de ces questions qui préoccupèrent les hommes et les préoccupent toujours. En cela, et comme au c?ur de nos vies, il est familier, presque quelconque. Pourtant, ? combien nombreux furent celles et ceux qui tentèrent de lui donner sens, en essayant, au moins, de le définir. La singularité des auteurs qui s’imposèrent de l’attaquer à la racine, le foisonnement des disciplines qui envisagèrent de le délimiter pour le dépasser peut-être, n’en rendirent pour autant aucune tentative définitivement fructueuse. Le Mal semble rétif à toute limite, quand bien même celle-ci n’en aurait été qu’une esquisse.
La présence récente et développée des sciences humaines pourrait-elle, dès lors, se targuer d’un progrès de compréhension, sinon de résolution lorsque le Mal se présente ? La voie psychologique deviendrait-elle une aubaine ? Incarné sous les traits d’un patient défait, parfois terrassé chez son thérapeute, le Mal aurait-il trouvé un plus redoutable concurrent que ceux qu’il affronta par d’autres chemins, philosophique ou théologique ? En l’occurrence, la psychologie des profondeurs portée par Carl Gustav Jung, ne cessa, par son auteur, de s’y confronter. Plus encore, le Ma?tre de Zürich sembla s’enquérir co?te que co?te de cette abyssale noirceur qui g?t, on ne sait où, prise entre profondeur de l’?me, du monde ou de l’être.
Aveu d’une exceptionnelle érudition ou d’un cuisant débordement, les références employées par Jung pour traiter de cette épine inextricable, sont nombreuses, presque indénombrables. Néanmoins des familles de pensées se dessinent et soutiennent les interrogations du psychologue, mêlées parfois confusément aux expériences et affres personnelles. Ainsi, et à partir de cette histoire, d’abord celle d’un homme, peut se reconstituer celle des hommes, et selon ce point de vue ; celui du Mal. Surtout, cela nous oblige à considérer la nécessaire rencontre, désormais, de disciplines, qui pour s’être croisées, se sont souvent disjointes. Les arcanes de la psyché pourraient bien être des arcanes justement. Elles ne donneraient à voir que ce qui, souterrain et secret, porterait pourtant l’expression de ce qui, loin de ne conduire qu’à des sources individuelles et passées, hisserait en sus, à une forme inconsciente collective et flirtant avec un aruspice. En cela, la problématisation de la question du Mal à partir de la psychologie des profondeurs permet un éclairage sur notre monde et qui, à défaut de résoudre et de dissoudre le mal présenterait au moins l’avantage de mieux saisir les raisons pour lesquelles Carl Gustav Jung sembla si effrayé par ce qu’il qualifia ponctuellement de ? Mal absolu ?.

Evil is part is those questions which have always preoccupied mankind. In this, and as if being in the heart of lives, Evil remains familar, amost ordinary. However, many are those who have tried to find meaning in Evil, or at least to define it. The singularity of those authors who sought to tackle Evil at its roots, or the multiplicity of the various fields which have tried to deliniate it, probably in order to reach beyound it, never resulted in a truly fruitfull or satisfactory outcome. In fact, Evil seems to be resitant to any type of limits, even tentative limits.
In this context, could the recent developement of humain siences claim to have made progress in the understanding, if not the resolution of Evil when it is encountered? Could the psychological path represe